Transformer son gazon en écopelouse

Publié par Christina Fortin-Ménard le

Depuis quelques décennies, la plupart des pelouses sont entretenues avec des engrais et des pesticides de synthèse, elles subissent des arrosages fréquents et le gazon coupé mis aux poubelles. C’est ce que l’on appelle la pelouse industrielle.

L'écopelouse est un gazon qu’on ne fait que tondre, qu’on n’arrose pas ou peu, qu’on ne traite pas aux pesticides ni aux herbicides, qu’on ne fertilise pas autrement que par l’herbicyclage et le compost. Le résultat? Les plantes qui résistent à la tonte aident à créer un milieu plus équilibré qui est le gazon naturel! La biodiversité rend le gazon résilient. En prime, la pelouse fournit de la nourriture aux insectes pollinisateurs.

Pour obtenir une écopelouse, inutile de recommencer à zéro. Il suffit d’investir dans la qualité du sol, principalement en régénérant les populations de micro-organismes et de vers de terre. C’est facile en suivant les étapes 1 à 7 décrites dans cet article.

De plus, quand on désire passer à l’écopelouse, la première année, il faut effectuer un sursemis à l’aide d’un écomélange ou d’un mélange de semences à faible entretien (en vente dans les bonnes jardineries). Celui-ci peut contenir du trèfle, mais aussi des fétuques, du ray-grass ou du mil.

Sept étapes pour une écopelouse

Commencez par oublier l’image de la pelouse parfaite « industrielle ». Composée de pâturin du Kentucky, elle est très exigeante en fertilisation, en eau et en pesticides. pour qu’une pelouse soit écologique et à entretien minimal, il faut modifier ses attentes et adopter de nouvelles pratiques.

Étape #1 : encouragez la biodiversité, semez

Au printemps ou encore à l’automne, lorsque la pelouse est clairsemée ou qu’elle doit être régénérée : sursemez. C’est-à-dire semez sur la pelouse déjà existante du trèfle, des fétuques ou un mélange de semences à faible entretien. En choisissant d’intégrer de la biodiversité, vous obtenez une pelouse moins exigeante en eau et en engrais. De plus, votre pelouse résiste mieux aux attaques d’insectes ravageurs et à l’établissement des mauvaises herbes. Cela signifie moins d’eau, moins de dépenses et moins de travail pour vous.

Étape #2 : haussez la hauteur de coupe de la tondeuse

Une pelouse maintenue à une hauteur de 7,5 à 10 cm (3 à 4 po) empêche la prolifération des mauvaises herbes et contrôle la présence des insectes. Puisqu’il ne faut pas retirer plus du tiers des feuilles à la fois, attendez que votre pelouse ait atteint 10 cm à 12,5 cm (4 à 5 po) avant de la tondre. De cette façon, elle restera verte tout l’été.

Étape #3 : herbicyclez, laissez le gazon coupé au sol

En pratiquant l’herbicyclage, vous retournez au sol de 30 à 50 % de ses besoins en azote. En nourrissant les organismes responsables de la fertilité naturelle des sols et en y maintenant un haut taux d’humidité, vous diminuez l’utilisation des engrais et de l’eau. De plus, vous réduisez les matières organiques transportées au lieu d'enfouissement sanitaire. Ces matières détournées réduisent les émissions de gaz à effet de serre.

herbicyclage

Étape #4 : arrosez peu souvent

Pour ne pas la rendre dépendante, évitez d’arroser votre pelouse avant les sécheresses du mois de juin. Par la suite, s'il ne pleut pas (suffisamment) et que vous devez arroser, faites-le peu souvent, mais en profondeur.

Étape #5 : oxygénez votre pelouse

Si votre sol est compact, au printemps ou à l’automne, procédez à son aération à l’aide d’un appareil qui retire les carottes. Ne les ramassez pas, car elles contribuent à la santé du sol en nourrissant les micro-organismes.

aération du gazon

Étape #6 : nourrissez votre sol

Terreautez votre pelouse en y épandant quelques centimètres de compost de qualité. Ainsi, vous nourrissez votre sol et les organismes qui y vivent, vous améliorez la rétention d’eau et vous réduisez les besoins en engrais tout en améliorant la qualité du sol. De plus, à l’aide d’une tondeuse, broyez les feuilles à l’automne. Les vers de terre et autres organismes du sol s’occuperont de les recycler gratuitement en compost, ce qui enrichira votre sol.

Étape #7 : la bonne plante au bon endroit

Aux endroits où la pelouse pousse difficilement, optez pour des plantes couvre-sol (pervenche, thym rampant, pachysandre, etc.) ou des aménagements de vivaces adaptés aux conditions qui prévalent.

Lorsque l’on respecte la consigne «La bonne plante au bon endroit» les végétaux sont plus résistants aux différents stress, incluant les ravageurs!

 

Le trèfle : un allié indispensable

Très résistant, le trèfle permet de réduire les apports en engrais (azote) et de pesticides. De plus, il procure une excellente protection à la pelouse contre les ravageurs, comme la punaise velue et le ver blanc. Il permet d’économiser temps et argent. Clique ici pour savoir Comment semer du trèfle dans son gazon.

 

Où trouver des semences pour votre pelouse?

La plupart des centres jardins offrent des semences de trèfle  et de gazon à entretien réduit. 

 

 Source: L’ÉCOPELOUSE UNE PELOUSE DURABLE ET EN SANTÉ! 

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commentaires


  • En retardant l’utilisation de ma tondeuse (à essence) de quelques semaines je réduirai ainsi l’émission de GES dans l’atmosphère. C’est peu mais chaque geste compte.

    Robert Béliveau le
  • Bonjour,

    Bravo pour vos belles initiatives! Dans notre quartier, il y a un beau vent de changement! Je prédis que d’ici 5 ans , les pelouses auront déjà beaucoup changé d’apparence! Les mentalités changent et les gens commencent à remettre en question leurs habitudes. Super! Ici, nous avons une belle pelouse majoritairement constituée de trèfle blanc (en fleurs actuellement 😍mais aussi de pissenlits et de graminées. Ma voisine vient d’emboîter le pas et a semé du trèfle. Elle a aussi ajouté un magnifique potager en façade 🥰😊

    Jenny-France Charette le
  • Super conseil je suis déjà pourra nature je participe à chaque année à l’entreprise Miel pour protéger les abeilles et leurs fournir l’essentiel

    Claude Jeffrey le

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